VampireKnightFanFiction
Résumé :
Saber est une nouvelle élève qui arrive dans une école comme il y en a tant d'autres.
Sauf que cette école, c'est l'Académie Cross. Si pour les fans du manga de Matsuri Hino, nous associons tout de suite cette académie aux vampires, les élèves de celle-ci (et Saber comprise) se contentent
de penser qu'elle est constituée de deux classes : La Day Class et la Night Class.
C'est donc dans cette école que débarque Saber et, comme tous les élèves anonymes, elle commence par subir les désagréments du couvre-feu, la sortie de la Night Class...
Jusqu'au jour où celle-ci commence à comprendre que la Night Class ne constitue pas uniquement une classe d'élites particulièrement beaux...









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Prénom : Saber
Nom : Chiyoko
Physique : blonde aux yeux bleus
Caractère : vous le découvrirez au cours de la fiction
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1er Chapitre

J'avançais dans le couloir qui menait au bureau du directeur en regardant par les fenêtres qui défilaient à côté de moi. Il était environs midi et l'école n'avait rien de bien impressionnant, mais je me sentais intimidée. Qui l'eût cru ? Moi, Saber Chiyoko, rendue bouche bée par quelques murs.
J'arrivais enfin devant la porte du directeur et la poussais pour entrer dans le bureau et découvrir le directeur occupé à parler à quelqu'un. Ah oui... On frappe avant d'entrer... Suis-je bête...


Saber : Oh-oh ! Pardon... Je... j'ai oublié de frapper, je suis désolée !!


Rouge de honte, je commençais à me diriger vers la porte en me blâmant intérieurement mais j'entendis quelqu'un me retenir. A nouveau, je me retournais pour voir que la personne avec qui le directeur discutait s'était levée. C'était un grand et beau jeune homme. Il avait les cheveux bruns foncés et les yeux d'un marron peu courant. Ce qui m'intrigua le plus, c'est qu'il portait un uniforme blanc quand celui que j'étais censée porter était noir. Son visage affichait un sourire gentil qui m'intimida d'autant plus et me fît rougir de plus belle.


Homme : Reste. De toute façon, je n'avais rien à ajouter.
Directeur : *à Saber* Oui, oui, il a raison... Enfin non, ne reste pas là, viens t'asseoir, je te prie ! *à Kaname* Quant à toi, je réfléchirai à cela.
Homme : Très bien. Au revoir, Kaien ! Au revoir, mademoiselle.
Directeur : A bientôt !


L'homme sortit alors, je repris enfin mes esprits et m'assis sur le siège que venait d'occuper l'inconnu. Je regardais alors le directeur Kaien. Il avait des cheveux blond tirant vers le gris et des yeux que l'on pourrait qualifier d' « assortis ». Il portait une longue veste beige surmontée d'un poncho vert sapin. Vu comme ça, je compris alors pourquoi mon sentiment de malaise s'était envolé avec l'homme.



Kaien : Bon... *range un dossier* Alors, à ton tour, toi ! Qui es-tu ?



Cette première phrase me surprit. Ce directeur agissait comme si c'était chose courante de voir des élèves arriver en milieu d'année.


Saber : Je suis Saber Chiyoko! Mes parents m'ont inscrite à l'internat.
Kaien : Euh... Tout à fait, c'est probable. Je vais appeler Yûki, la chargée de discipline et c'est elle qui s'occupera de toi. *dans un micro* Ma Yûki-chérie! Viens voir Papa ! *à l'intention de Saber* Elle ne devrait plus trop tarder.


En effet, dans les quelques minutes qui suivirent, une jeune fille entra dans le bureau. Elle était brune et avait des yeux chocolats. Elle portait un uniforme identique au mien, noir. Elle s'approcha alors de nous en faisant un signe au directeur. Je constatais alors sa petite taille.



Kaien : Saber, je te pré...
Saber : Sans vouloir vous offenser, je... j'ai 16 ans !
Kaien : *s'étouffant à moitié de rire* Yûki a 17 ans et sera dans la même classe que toi !
Saber : *se tourne vers Yûki* Oh... Je suis désolée. Je suis comme ça, toujours les pieds dans le plat !
Yûki : Ce n'est pas grave Alors comme ça, tu es nouvelle ?
Kaien : Oui, elle est nouvelle ! Quel esprit de déduction, je suis si fier de toi ! Mais bon, Il faut que tu lui fasses visiter l'académie et que tu lui expliques tout ce qu'elle doit savoir. Bon maintenant, sortez parce que moi, j'ai du travail !
Saber et Yûki : Genre...
Kaien : Pourquoi est-ce que personne ne me croit jamais ?


Yûki et moi avons alors quitté le bureau pour nous diriger vers la salle de mon premier cours. Ce faisant, elle me présenta les différents bâtiments de l'Académie Cross. Lorsqu'enfin nous arrivâmes :


Yûki : Je t'expliquerai les règles en détail après le cours.
Saber : *tout bas* Des règles... Super !
Yûki : T'inquiètes, rien de bien méchant. *clin d'œil*


Puis nous sommes entrées dans la classe. De suite, Yûki partît s'asseoir dans une place au centre, dans des espèces de gradins et le professeur se dirigea vers moi :


Professeur : *à la classe* Nous accueillons une nouvelle élève, elle s'appelle... *lit sur un papier* Saber Chiyoko ! *à Saber* Je t'en prie, présentes-toi !
Saber : Bonjour ! Je m'appelle Saber Chiyoko et j'ai 16 ans. Mes parents m'ont inscrite à l'internat parce qu'ils n'ont plus le temps de s'occuper de moi à cause de leurs nouveaux travails.
Prof : Parfait ! Enfin non, tu m'as compris ! Euh... Va donc t'assoir à côté de Yûki !


Je partis donc sur les « gradins » et m'assis à côté de Yûki. Le cours se déroula comme tous les cours, long et j'étais contente d'entendre enfin la sonnerie aux alentours de 17h30.


Fille 1 : C'est la journée où on a le plus de cours, Il faut qu'on se dépêche si on veut arriver à l'heure.
Saber :*qui avait entendu et voyant que les élèves étaient tous dans le même état* arriver à l'heure pour quoi ?
Fille 2 : C'est vrai que tu es nouvelle, toi ! Et bien, tous les jours, vers 18h, la Night Class quitte le pavillon Lune pour aller en classe et ce passage est le seul moment où on peut les voir.
Fille 1 : *à son amie* Dépêches-toi ! *à Saber* Désolée, on doit y aller !
Saber : Pas de problème. *à Yûki* Yûki ? C'est quoi cette histoire de Night Class exactement ?... Yûki ? Yûki !


Mais à sa place, c'est un garçon au cheveux blancs et aux yeux violets qui me répondit.


Le gars : Yûki est déjà partie. C'est toujours la première à arriver devant la Night Class. Elle dit que c'est à cause du fait qu'elle est chargée de discipline mais personnellement, je pense que c'est surtout pour voir Kaname.
Saber : Qu'est-ce que la Night Class exactement ? Et qui est Kaname ?
le gars : La Night Class c'est la Day Class mais en blanc et la nuit. Kaname, c'est un gars de la Night Class, un type brun !
Saber : *pense* C'est probablement la personne que j'ai vu dans le bureau du directeur... Ce qui explique alors l'uniforme blanc.
le gars : Il faut que j'y aille. Yûki ne s'en sort pas sans moi.
Saber : Ça a l'air de t'ennuyer, tu ne devrais pas y aller si tu ne veux pas. Et puis, rien ne te force après tout.
le gars : En quelque sorte, si. Je suis chargé de discipline.


Sur ce, il partit. Je tentais alors de le rattraper pour assister à ce fameux évènement. Lorsque ce fut chose faite, je vis au sourire en coin qu'il eût que je ne le dérangeai pas.





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#Posté le mercredi 01 juillet 2009 20:02
Modifié le dimanche 13 mai 2012 20:36

Chapitre 2

Bonne lecture

Pendant que nous marchions silencieusement, je m'aperçus soudainement que je ne connaissais même pas son prénom.


Saber : *pour elle-même et à voix haute* Je ne connais même pas ton prénom ! *à Zero* comment t'appelles-tu ?
Zero : Zero.
Saber : Eh bien, moi je m'appelle Saber, enchantée.
Zero : Je sais. Tu l'as dit devant toute la classe il y a à peine une heure.
Saber : Exact. Au temps pour moi !




Nous continuâmes notre trajet en silence jusqu'à ce que j'aperçoive un attroupement devant une grande porte double.



Saber : Mais... Qu'est-ce qu'il se passe ? Un accident, peut-être ? Tu crois que c'est grave ?
Zero : *blasé* je te présente les groupies sans intérêt de la Night Class. Tu pourras d'ailleurs apercevoir celle-ci dans quelques instants mais c'est...
Saber : *dans un sourire* Sans intérêt, j'imagine ?
Zero : *cache un minuscule sourire (c'est Zero quand même !)* Voilà, tu as compris.



Nous nous sommes alors frayé un chemin parmi cette foule étonnante et alors que nous approchions des grandes portes, celles-ci s'ouvrirent. Un groupe d'élèves habillés en blanc en sortit alors. Ils étaient tous tellement beau que j'en suis restée figée. Cependant, le sentiment de malaise qui m'avait saisi quelques heures plus tôt dans le couloir ressurgit. Les groupies sans intérêt commençaient à s'agiter en se dandinant et fendre la foule devint plus compliqué et nécessita plus d'effort. De son côté, Yûki essayait tant bien que mal, mais surtout mal, de contenir la foule et l'empêcher de se jeter aux pieds de la Night Class. D'un point de vue extérieur, cette scène était tout à fait risible. Mouvement de foule obligeant, Yûki fût poussée et tomba par terre. Je repris alors mes esprits et m'avançais vers Yûki pour tenter de l'aider. Mais Kaname, plus rapide, la releva.


Kaname : ça va, Yûki ?
Zero : *un peu à l'écart* Cette fois, ça suffit !


Je le vis alors se positionner à côté de Yûki et moi et repousser la main que Kaname tendait vers Yûki. Suite à cela, il se décida enfin à agir en chargé de discipline. Il adressa un regard noir aux élèves qui reculèrent ni une ni deux, permettant ainsi à la Night Class de continuer plus sereinement. Lorsque la Night Class atteignit notre niveau, elle nous dévisagea et Zero les toisa. Les élèves commencèrent à se disperser quand la Night Class n'était plus visible. Certaines soupiraient ce qui m'arracha un sourire ironique et m'amena à la conclusion qu'en effet, certaines de mes congénères sont bel et bien cinglées. Le sentiment de malaise se dissipa enfin.


Groupie 1 : Qu'est-ce qui lui prend à Kiryu ?
Groupie 2 : Ouais, il est vraiment louche ce mec.


Même si ces deux groupies m'apparurent on ne peut plus antipathiques, je ne pu m'empêcher de songer qu'elles avaient effectivement raison : la réaction de Zero était pour le moins déconcertante... Je chassais cette pensée en me disant que tant qu'il restait sympathique ou presque avec moi, ce n'était pas mes oignons.



Yûki : *à Zero* Bravo ! Tu n'as pas du tout l'air bizarre. Admirable.
Zero : *soupire, me regarde, puis regarde Yûki de façon insistante* Tu sais très bien pourquoi j'ai fait ça !
Saber : Si vous voulez que je vous laisse...
Zero : T'inquiète, la discussion est close, n'est-ce pas, Yûki ?
Yûki : ... Sans doute... *à Yûki* Viens avec moi, je vais te montrer ta chambre.



Zero partit alors et me laissa avec Yûki.



Yûki : Ne fais pas attention à lui. Il est certes râleur et moqueur mais il ne faut pas lui en tenir rigueur, il n'est pas bien méchant. C'est juste qu'il ne supporte pas la Night Class, ni les groupies.
Saber : Oh t'inquiète pas pour ça, je ne lui en veux pas. Alors, les chambres sont bien, ici ?
Yûki : Elles sont plutôt spacieuses, tu verras. Par contre, navrée mais tu es avec une groupie...
Saber : *théâtralement* oh non ! pourquoi tant de haine ?


Yûki me présenta alors ma chambre qui était en effet plutôt spacieuse puis m'indiqua sa chambre, à quelques mètres de la mienne. Elle m'indiqua alors les règles évoquées avant le cours. Mmh. Sans vouloir faire ma ch*euse, en plus des règles de base, on ajoute une interdiction d'aller dans le pavillon Lune (ou pavillon de la Night Class, si vous préférez), interdiction formelle de sortir de son pavillon la nuit, interdiction de sortir en ville non accompagnée et sans avoir prévenu l'établissement, etc... Yûki a sûrement du avoir pitié de ma tête puisqu'elle ajouta :



Yûki : ne t'inquiète pas, j'essaierai d'obtenir du directeur qu'il te laisse venir avec Zero et moi quand on ira faire des courses en ville.
Saber : Tu veux dire que tu demanderas la permission à ton « papa chéri » ?


Nous parlâmes comme ça jusqu'à ce qu'elle m'annonce qu'elle devait partir pour son tour de garde, m'abandonnant ainsi avec ma colocataire.


Une semaine et demi environs venait de s'écouler. Je m'étais habituée à l'Académie Cross qui m'apparaissait de plus en plus familière. C'est le genre de lieu où l'on se sent très vite chez soi. Les gens étaient plutôt gentil, même les groupies genre ma colocataire : sortie du contexte de la Night Class, c'était des personnes tout à fait normales, si si, je vous assure ! Même si évidemment j'avais plutôt tendance à rester avec Zero et Yûki. Je les accompagnais à la sortie de la Night Class vers 18h et restait dans un coin avec Zero (coin stratégique me permettant d'admirer sans être bousculée) et nous commentions. Enfin quand je dis « commenter » j'entend bien sûr que je parlais un peu seule et que Zero avait tendance à se moquer de Yûki ou moi. Lorsque ces deux individus m'abandonnaient pour leur tour de garde, je me baladais dans les couloirs de mon pavillon. Même si à force de ne croiser personne, je soupçonnais que ces balades soient interdites, Yûki avait omis ce détail et j'en jouais. A part cette exception, je restais plutôt sage. Aujourd'hui c'est mon anniversaire, il est midi et on est dans la cafétéria. Pour l'instant, j'ai réussi à sauver les meubles : personne n'est au courant.



Kaien : *dans le micro* je rappelle qu'il est STRICTEMENT interdit de sortir après le couvre-feu. Par ailleurs, je profite de cette annonce pour souhaiter un joyeux anniversaire à Saber Chiyoko ! *chante (faux, évidement)* JoyYYeUUuux AnniiveeEEEeeeRrrrsAaaaAaAiiiireeeEuh !
Fille 1 : Joyeux anniv', Saber ! Mais pourquoi tu ne nous l'as pas dit ?
Fille 2 : C'est dommage, on aurait prévu un petit quelque chose !
Saber : *tout bas* pour ça justement... *aux filles* merci !



Je me levais alors et me dirigeais vers le bureau du directeur d'un pas vif : j'avais complètement oublié de l'inclure dans mon plan « anniversaire secret » et cet énergumène avait tout gâché ! En approchant du bureau, un sentiment de malaise monta. J'avais constaté que cela arrivait régulièrement en présence d'un élève de la Night Class et j'observais en conséquence les alentours. Ce faisant, je ne regardais pas devant moi et ne vit pas quelqu'un arriver. Petite collision, certes. Je levai les yeux et aperçu en effet un élève de la Night Class, Aidou.



Saber : Oups, je suis désolée.
Aidou : Pas de souci, plus de peur que de mal.
Yûki : *essoufflée* Sab... AIDOU ! Vous ne devriez pas être dans ce pavillon.
Aidou : Oui, oui, je m'en vais... A bientôt ! Et bon anniversaire, Saber !
Saber : *en regardant Aidou s'éloigner* je vais l'étriper ce dirlo...
Yûki : SABEEEER ! Pourquoi ne m'as-tu pas dit que c'était ton anniversaire ? Heureusement que le directeur m'a prévenu hier, sans quoi ton anniv' serait passé comme un jour ordinaire.
Saber : Il est mort et enterré.
Yûki : Arrête de râler ! Tiens, j'ai eu le temps de te trouver un cadeau mais c'était moins une !
Saber : Non ! Yûki... Il ne fallait pas...
Yûki : Allez, ouvre ! Et puis, ça me fait plaisir : j'adore offrir des cadeaux !


J'ouvris alors le cadeau pour découvrir... de nouvelles chaussures, des ballerines noires pour être plus précise !



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#Posté le mardi 21 juillet 2009 11:33
Modifié le dimanche 13 mai 2012 13:21

Chapitre 3

Bonne lecture

Aujourd'hui se trouve être le lendemain de mon anniversaire. Vous vous demandez certainement ce que j'ai pu faire du directeur mais hélas, celui-ci était "soi-disant" en réunion d'affaire toute la journée d'hier et ne souhaitait être dérangé sous aucun prétexte. Pas si bête l'énergumène.
Il doit être aux environs de 7h du matin. Je profite du moment de la journée que je préfère : le réveil. Pouvoir se lover dans la chaleur de son lit et garder les yeux fermés quelques instants de plus jusqu'à ce que...

Yûki : *fait irruption dans la chambre* Sabeeeer ! Debout ! Pas question que tu arrives en retard une fois de plus. Le prof d'histoire va vraiment finir par s'énerver.
Saber : *remonte la couverture sur sa tête* Yûki...
Yûki : On ne discute pas ! Si tu arrives en retard, tu te feras coller...
Saber : Tant pis. C'est le jeu. Maintenant, laisse-moi dormir, s'il te plaît !
Yûki : ... et si tu te fais coller, tu ne pourras pas m'accompagner en ville demain !
Saber : *relève la tête* Hein ? Demain ? Mais...ce n'était pas prévu !
Yûki : A croire que tu ne m'écoutes pas !
Saber : Mais si, mais si. Bon allez hop, debout !


Yûki a, une fois de plus, vu juste : une sortie en ville, voilà exactement ce qu'il me faut pour prendre un peu l'air. C'est donc plus motivée que quelques instants auparavant que je me lève et m'habille de mon uniforme sans oublier mes nouvelles ballerines.
Grâce à Yûki, qui mit un point d'honneur à me presser, nous arrivâmes à l'heure pour le fameux cours d'histoire. Cette journée se déroula, somme toute, comme beaucoup d'autres bien que mes ballerines, comme toute chaussure neuve qui se respecte, me donnaient mal aux pieds.
A l'heure du couvre-feu, Yûki partit et, dans les minutes qui suivirent son départ, je m'installais comme à mon habitude dans le couloir et commençais mes devoirs sauf que...impossible de retrouver le livre d'Histoire qui, vu mes connaissances approximatives en la matière, s'avère un outil indispensable. En me creusant la tête, je parvins à me souvenir de l'avoir utilisé en cours ce matin. Il est donc certainement resté dans l'amphi. Evidemment, si ça avait été une autre matière... Mais s'agissant d'Histoire et au vue des propos de Yûki ce matin, je juge préférable d'aller le chercher. De plus, je ne suis pas mécontente d'avoir enfin un prétexte pour transgresser une règle qui, selon moi, n'a pas lieu d'être.
Le trajet fut facile, l'endroit était désert puisque les chargés de discipline s'appliquent surtout à surveiller le bâtiment des classes. C'est donc une fois arrivé aux alentours que je me montre plus prudente, marchant plus doucement et d'un pas plus léger. Mais ne rencontrant toujours personne, c'est sans difficulté que je me retrouvais dans l'Académie, récupérais mon livre et ressortis.
Cependant, après quelques pas faits à l'extérieur, mon pied m'élança et je décidais donc de m'asseoir sur un tronc d'arbre à l'abri pour retirer mes chaussures.

... CRAAACK !

Après un bref sursaut, je cherchais des yeux la source du bruit tout en tâchant de rester discrète. Je la localisais un peu plus loin. La situation me mettait véritablement mal à l'aise, consciente du fait que je risquais d'avoir des ennuis sous peu. Mais ma curiosité eu raison de ma prudence et je m'approchais à pas de loup.
Ce n'était que deux élèves de la Day Class. Je me détendis et m'apprêtais à les rejoindre quand...

Yûki : Vous deux ! Je veux vos noms et vos classes !

Oops ! Mauvaise idée. RIP my friends.
Je me cachais donc derrière un feuillage un peu plus loin, brouillant ainsi un peu la vision et le son que j'avais de la scène mais qu'importe.
Yûki était en train de développer un speech sur les règles que je me passerai de répéter. Il est cependant intéressant de signaler que Yûki est intransigeante sur le couvre-feu. C'est la première fois, je crois, que je la vois faire preuve d'autant d'autorité. Ce qui me conforte dans l'idée que j'ai bien fait de me cacher : elle m'aurait sans doute passer un sacré savon.

élève 1 : On voulait prendre des photos des élèves de la Night Class, c'est tout ! Il n'y a pas de quoi en faire un plat !
Yûki : *remarque que élève 2 est blessée* Tu es blessée ?! ça saigne, c'est grave... Vite ! Retournez à votre pavillon ! Vi... ! *sort Artémis* Qui va là ?

Whoa. Je n'imaginais pas que Yûki était aussi violente ! Je ne pus cependant pas m'empêcher de lâcher un léger sourire devant sa paranoïa : il n'y a eu aucun bruit. Il n'y a personne à part nous à l'horizon.

Kain *accompagné de Aido* : Dangereuse ! Le directeur t'a bien formée !

Je... Que font deux élèves de la Night Class hors de leur classe durant leurs heures de cours ? Et comment sont-ils arrivés sans que je m'en aperçoive ? En analysant la situation, je me trouve assez loin d'eux, le bruit qu'ils ont fait en arrivant et qui a alerté Yûki ne m'était sûrement pas audible. Cette théorie se confirme par la suite : j'ai du mal à entendre ce qu'ils se disent. J'ai cependant cru entendre Aidou dire "ça sent bon". Je suis tentée de m'approcher mais je me retiens. Aidou s'approche de Yûki et lui prend la main sur laquelle je parviens à distinguer des gouttes de sang. Il approche alors son visage et quelques secondes plus tard, l'écarte de la main, révélant de longues canines blanches desquelles j'aperçois une goutte de sang perler.
Attendez ! Ce n'est pas possible !
Sous le choc, je voulu m'éclipser mais quelqu'un mis sa main devant mes yeux et me retint fermement. Et tout devint noir...



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#Posté le dimanche 02 août 2009 12:29
Modifié le vendredi 20 avril 2012 16:29

Chapitre 4

Bonne lecture



Je m'éveillais dans mon lit, en sueur et avec la nette impression d'avoir oublié quelque chose sans parvenir à mettre le doigt dessus. Je restais allongée quelques minutes supplémentaires car mon esprit brumeux laissait place à une migraine mais voyant que cela n'avait aucun effet, je décidais de me lever très lentement et d'aller prendre une douche. La journée en perspective n'était pas chargée mais s'annonçait longue malgré tout. En sortant de la chambre, je me trouvais face à Yûki, qui devina à mon léger sourire que le moment était mal choisi pour parler. Nous nous dirigeâmes alors en silence vers la salle de cours. Arrivées dans la salle, le mal de tête avait totalement disparu et je pu rompre le silence tout en m'asseyant.



Saber : Pouah ! J'avais une de ces migraines en me levant !
Yûki : Oui, j'ai vu ça. Tu vas mieux ?
Saber : Parfaitement bien maintenant, bizarrement. Enthousiaste pour notre merveilleux cours de...?
Yûki : Dois-je comprendre que c'est une question déguisée, haha ? D'histoire. Le mardi, c'est histoire.
Saber : Ah, euh. Prête à survivre, alors !
Le prof : Bonjour ! Alors, il me semble que je vous avais donné des dissertations à faire, non ? Bon. Je vais passer dans les rangs pour les ramasser. J'espère qu'il n'y a pas d'oublis.
Saber : Bizarrement, je me sens visée.
Yûki : haha, pourquoi ? Tu as encore oublié ?
Saber : Non, non. Dès que tu es partie faire la chargée de discipline modèle, j'ai directement commencé à bosser. *théâtralement* Non mais oh ! Quelle est donc cette vilaine réputation qui me précède. Je l'ai fait ma disser...Oh, oh.
Yûki : Oh, oh ?
Le prof : Y'aurait-il un problème, mademoiselle Chiyoko ?
Saber : Je... Non, non. Enfin si, je ne trouve pas ma dissertation. Mais c'est bizarre. Je suis certaine de m'être assise dans le couloir avec mon sac.
Le prof : A l'évidence, pas de dissertation. Mais je serai magnanime. Je vais vous laisser une heure ce soir, après les cours pour la faire. *s?éloigne*
Yûki : *chuchote* dans le couloir ?
Saber : J'étais pourtant sûre de l'avoir faite?


Je trouvais le reste du cours très ennuyeux et j'étais hantée par ma certitude d'avoir fait ma dissertation. Je me souviens tout à fait être sortie de ma chambre pour la faire. La fin des cours arriva vite, Yûki partit et je restais seule pour faire ma dissertation. Je regardais le sujet, ce qui acheva de me convaincre. D'ailleurs, le coin gauche s'était écorné quand j'avais sorti la feuille de mon sac. Cependant, il est vrai qu'en lisant le sujet, je ne me rappelais pas avoir développé le moindre axe, ni même la moindre idée. Pourquoi ?

C'est alors que j'aperçus mon livre dans le fond de mon sac. Mon livre. Mais oui, mon livre ! Je me souviens ! Je n'ai pas fait ma dissertation parce que j'avais oublié mon livre et j'ai donc décidé d'aller le chercher ! J'étais d'ailleurs contente d'enfreindre une règle et je suis sortie chercher mon livre. Mais mes ballerines m'ont fait mal et je me suis assise. Et là j'ai vu les deux filles de la Day Class et...et...? Et rien du tout. Je me suis réveillée dans mon lit. Mais, c'est impossible de passer d'une rencontre avec deux élèves à mon lit ? Je ne me souviens d'absolument rien d'autres. Même en me creusant la tête, impossible de parvenir à rendre ce fait cohérent. Plus j'y pense et plus je me sens mal à l'aise. Un peu comme quand je suis en présence de la Night Class.
Deux groupies. Le sentiment de malaise. Peut-être que la Night Class a quelque chose à voir avec mon amnésie ? D'ailleurs, il est presque 18h, c'est l?occasion d'aller vérifier si mon intuition est juste.

Arrivée près de l'attroupement, je cherchais des yeux les deux groupies et je les repérais. Par chance, elles n'avaient pas réussi à s'approcher ce soir et je n'eus pas besoin de jouer des coudes pour les rejoindre.



Saber : Dites, entre nous les filles, vous n'êtes pas sorties en douce voir la Night Class hier soir ?
Eleve 1 : *consulte élève 2 du regard* Eh bien...A vrai dire, oui mais je crois que Yûki nous a trouvé avant.
Saber : Tu crois que Yûki vous a trouvé avant ?
Eleve 2 : Ce qu'elle essaie de dire, c'est qu'on n'arrive pas vraiment à se souvenir de comment nous avons atterri dans nos lits respectifs... En plus, mon appareil photo a disparu...


Les portes s'ouvrirent à ce moment-là.




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#Posté le mardi 04 août 2009 20:24
Modifié le mardi 15 mai 2012 10:57

Chapitre 5

Enfin un nouveau Chapitre, Bonne lecture




C'est donc ce moment que la Night Class a choisi pour faire son apparition. Encore intriguée de ce que je venais d'apprendre, je ne bougeais pas et me contentais de les observer du mieux que la distance me le permit. Ce qui me saisit instantanément et qui n'a sans doute échappé à personne, ce fut l'atmosphère pesante et la froideur de la Night Class. Ils s'avançaient sans accorder le moindre regard aux élèves qui les entouraient. Si pour certains, c'était chose normal, pour d'autres, notamment le fameux Aidou bousculé quelques jours plus tôt, c'était un comportement plus qu'inhabituel. En effet, le jeune homme blond aux yeux azurs avait pour habitude d'entrer dans le jeu des groupies, ce qui ne leur déplaisait nullement. Les groupies étaient réduites au silence, interloquées de cette situation. Pour moi, cela constituait une preuve suffisante de ce que j'avais avancé quelques instants auparavant : la Night Class était bel et bien liée à notre soudaine amnésie, aux filles ainsi qu'à moi.


N'ayant pas besoin d'en voir plus, je fendis la foule sous les regards étonnés. Ils se diront sûrement que je suis rentrée mais ce n'est pas mon intention. Je vais me rendre au bâtiment principal en espérant surprendre une conversation qui m'aiderait à en savoir plus. Arrivée au bâtiment, je me cachais soigneusement en respectant une maxine "ce que je vois peut me voir".


Alors que j'entendais la Night Class entrer, une main se plaqua brutalement sur ma bouche, étouffant mon cri naissant, et me tira discrètement hors de la salle. Je tournais la tête pour voir Zero. Attention, pas le Zero calme et froid de d'habitude. Un Zero en colère. Croyez-en mon expérience, personne n'a envie de voir Zero en colère. Surtout pas moi, maintenant que je vois quel effet effrayant cela fait.


Du côté de la Night Class :
Kaname baissa les yeux en soupirant, exaspéré. Il aurait du remonter plus loin en lui effaçant la mémoire. Mais il n'avait pas osé de peur qu'elle ne s'en rende compte. Ce qui, de toute évidence, était un échec retentissant puisque non seulement, cela n'avait pas marché mais il l'avait mis sur leur piste. Il se demanda alors, songeur, jusqu'où elle irait pour découvrir leur secret et s'il devait s'inquiéter que le Sénat n'intervienne. Ses pensées furent interrompues par un Aidou inquiet du silence de son président.


Du côté de Saber et Zero :
Je ne pense pas que la Night Class ne se soit aperçue de quoi que ce soit mais quelque chose me dit que Zero n'en restera pas là.

Zero : Non mais...quelle abrutie.
Saber : Je tiens à préciser que j'avais une raison valable. Loin de moi l'idée de faire ma groupie.
Zero : T'es vraiment débile. Tu croyais peut-être que te cacher te permettrait d'entendre quelque chose qui t'aiderait à te rappeler d'hier soir !?
Saber : Non... Enfin peut-être...


Je me redressais soudain, traversée d'une pensée.


Saber : Attends une minute. Comment sais-tu que je ne me souviens pas d'hier soir ?
Zero : Yûki.
Saber : je ne lui en ai pas parlé.
Zero : *soupire* elle a remarqué que tu ne te souvenais même pas de ne pas avoir fait ta dissert'.
Saber : Sûrement.


Non mais oh. Il me prend pour qui ? Je ne suis évidemment pas dupe de ce mensonge éhontée. Mais celui-ci a au moins eu la qualité de détourner Zero de sa colère le temps qu'il me ramène jusqu'à mon dortoir. On se fixa une dernière fois, enfin je dis "fixa" mais je crois que "toisa" serait le mot le plus approprié. Et Zero repartit faire une ronde.


Quand on y pense, quel genre d'école demande à ses élèves de faire une ronde la nuit ? Vous y croyez, vous ? La fatigue commença à me piquer les yeux et je m'endormis en songeant que j'aurai largement le temps de percer le mystère de cette intrigante école un autre jour.

...


Yûki : Devine, Devine. Devine !


Ô comme j'aime être réveillée ainsi. Non, je blague.


Saber : *dans l'oreiller* Mrff, quoi ?
Yûki : j'ai dit "Devine".
Saber : MMMh. Je ne sais pas. Qu'est-ce qui pourrait te mettre dans cet état ? Aurais-tu...vu Kaname ?
Yûki : Non, ça va te faire plaisir.
Saber : Oh-oh, aurais-tu une autre source de joie que ce *théâtralement* magnifique gentilhomme ?
Yûki : A ta façon de te moquer de lui, je dirais que tu parles trop avec Zero.
Saber : Haha, sûrement, même si je doute que trop parler avec Zero soit de ce monde. Bref, alors, balance la sauce.
Yûki : Nous allons en ville cet aprem !
Saber : Yeah !

Ce fut donc une longue matinée qui se profila, ponctuée de regard impatient pour ma montre. Le directeur avait accordé que je prenne la place de Zero pour accompagner Yûki en échange que nous fassions quelques courses pour lui. Donc désolée Zero !


Vint l'heure H et nous partîmes à pied en direction de la ville. Le directeur nous avait donné de l'argent pour que nous profitions de la sortie pour prendre une pause dans un café. La première partie de l'après-midi nous occupa grandement : nous avons du courir à droite, à gauche pour rassembler les éléments de la liste du directeur. Eh oui, même par écrit, il trouve moyen de nous faire tourner en bourrique.


Et lorsqu'enfin nous avons pu nous asseoir, nous mourions de faim. Yûki a alors commandé une é-nor-me glace et je l'imitais. Sauf qu'apparemment, elle avait l'habitude de prendre cette fameuse glace puisqu'elle la mangea ni une, ni deux. Moi, en revanche, c'était une autre affaire. La glace commençait à fondre et menaçait à tout moment de tacher les différents objets en contact avec celle-ci ou même moi. Le serveur passait son temps à m'amener des serviettes en souriant, compatissant.

Saber : Zut.
Yûki : Tu t'es tâchée ?
Saber : Non, non, je maîtrise, t'inquiète. Seulement, je voulais m'acheter un nouveau carnet à dessin.
Yûki : On ira après ?
Saber : Il est déjà tard. Le temps d'y aller, il fera nuit et le directeur nous ferait une jolie crise de nerf.
Yûki : Haha, le pire c'est que c'est vrai. Bon, attends, je vais y aller et je te retrouve devant le café dans 15 minutes, ça te va ?
Saber : Tu ferais ça ? Merci, c'est gentil.
Yûki : Pas de souci. J'y vais, bisous.
Saber : *de la glace dans la bouche* Bichzou..


15 minutes plus tard environs, lorsque parvins à bout de ma glace, je pris congé du serveur qui m'avait tenu compagnie durant l'absence de Yûki, payai et sortis devant le café. Ne voyant pas l'ombre d'une Yûki, je décidai de la rejoindre au magasin. Sauf qu'arrivée devant celui-ci, je pu constater qu'il était fermé. Je commençai donc à m'inquiéter du sort de Yûki ainsi que du mien : il faisait presque nuit et la rue était déserte.
En tournant la tête, je pu voir que trois ombres se détachaient de l'obscurité et avançaient vers moi...




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#Posté le dimanche 16 août 2009 12:47
Modifié le mardi 15 mai 2012 11:03

Chapitre 6

Encore un chapitre long, ^-^, Bonne Lecture
*Ce chapitre se passe au début du tome 2, quand Yûuki et Zero sont en ville et qu'elle se fait attaquer par un vampire *



De loin, je ne parvenais pas à identifier les ombres mais d'après leurs formes, je devinais qu'il s'agissait de garçons. Je me demandais alors si je devais m'inquiéter de ces présences masculines ou au contraire me sentir rassurée. Je débattais encore intérieurement lorsque les hommes arrivèrent à ma hauteur. (Vive l'efficacité de mon esprit, j'ai envie de dire !). Fort heureusement pour moi, les présences n'étaient pas hostiles et je pu rapidement reconnaître Kaname. A sa droite, se tenait un grand blond aux yeux verts olives se prénommant Ichijo Takuma. Un peu en retrait, se trouvait un jeune homme aux yeux gris et aux cheveux bruns tirant vers le roux, Shiki Senri, me semble-t-il. Si le premier m'avait toujours semblé sympathique par son visage enfantin et souriant, le deuxième, bien que très beau, apparaissait toujours distant et froid lors des sorties de la Night Class.


Ichijo : Bonjour Saber ! C'est bien comme cela que tu t'appelles, non ?
Saber : Euh. Oui, oui, Saber, c'est moi, enchantée.
Ichijo : De même. Alors... Explique nous, Saber : que fais donc une jeune élève de la Day Class hors de l'enceinte de l'académie alors que la nuit vient à tomber ? As-tu perdu ton chemin ?
Saber : Pas exactement. J'attend Yûki, en réalité.
Kaname : Yûki ? Et où est-elle ?
Saber : Eh bien, le problème est là : je ne sais pas. Elle était censée être dans ce magasin mais vu qu'il est fermé, elle n'y est pas, de toute évidence.
Ichijo : *lançant un regard à Kaname* Ne t'inquiète pas, on va la retrouver. Tu n'as qu'à nous attendre-là et on va te la ramener.
Saber : Je... Je peux venir avec vous ?
Kaname : Non.
Saber : C'est que... il fait nuit alors rester seule à vous attendre dans un coin aussi désert, ce n'est pas vraiment mon truc.
Kaname : Je vais rester avec toi.
Saber : Pardon ?


Ichijo semblait imperturbable et continuait à sourire gentiment. Shiki, quant à lui, était aussi surpris que moi et son regard interrogeait silencieusement Kaname.


Kaname : Je reste ici. Comme ça, tu ne seras pas seule et Takuma et Senri iront chercher Yûki.


Ichijo hocha la tête et partit en entraînant Shiki qui avait repris cet air blasé que l'on aime tant. J'étais on-ne-peut-plus intimidée et mal à l'aise. Je veux dire, rien qu'en pensant aux nombres de mes camarades à l'académie qui rêveraient d'être à ma place. Et puis, de Kaname émane une autorité tellement imposante qu'un seul regard suffit à faire taire. Pendant que je me demandais pourquoi il m'accordait ainsi du temps, il s'assit et je m'assis donc à mon tour. Le silence ne dura qu'un temps et Kaname prit la parole.


Kaname : Yûki m'a dit que tu te méfiais de la Night Class.


Voilà qui m'arrangeait bien finalement. Peut-être arriverais-je à éclaircir ma piste.


Kaname : Je t'ai vu hier.
Saber : ...
Kaname : Je te déconseille juste de fouiller de ce côté-là.
Saber : Auriez-vous peur de ce que je pourrais trouver ?
Kaname : Crois-moi, cela ne t'amènerait rien de bon.
Saber : C'est une menace ?
Kaname : Il existe des choses qu'il vaut mieux ignorer parce qu'elles nous dépassent.


Je le fixais avec insistance et, dans une pulsion de colère, me levais en suivant la direction prise par Ichijo et Shiki.

Kaname : Qu'est-ce que tu fais ?
Saber : Je rentre à l'académie.
Kaname : Tu vas te perdre, ce n'est même pas la bonne direction. En plus, Yûki n'est pas encore là.


Je tâchais de rectifier mon itinéraire en restant digne. Ok, ce n'était pas chose facile dans le cas présent mais tant pis.
Pour ce qui est de l'argument Yûki, vu l'attitude protectrice de Kaname vis-à-vis de celle-ci, je ne m'inquiètais pas, il la raccompagnerait saine et sauve. Aussi, je ne m'arrêtais pas. Seulement, quelques enjambées plus tard, je fus rattraper par un Kaname bien décidé à ne pas me laisser passer. Je le défiais donc du regard.


Ichijo : Saber ! Kaname ! On a retrouvé Yûki.


Je tournais vivement la tête avec un sourire naissant et découvrit Ichijo, Shiki, Yûki et...


Saber : Zero... ? Qu'est-ce que tu fais là ?
Ichijo : Le directeur, voyant que vous tardiez, l'a envoyé vous chercher Yûki et toi, n'est-ce pas Zero ?
Zero : Oui.
Yûki : Excuse-moi, Saber, je me suis perdue.


J'acquiesçais d'un air entendu bien que je n'y cru pas une seconde : Yûki connait cette ville comme sa poche. Nous avons alors salué la Night Class et sommes repartis en direction de l'académie. Je regardais mes amis d'un regard suspicieux.


Saber : Hum. Dites-moi la vérité.
Zero : Hm ?
Saber : La vérité.
Yûki : Mais on vient de t'expliquer à l'instant. Je me suis perdue et Zero a été envoyé par le directeur nous chercher. Pour ce qui est de Kaname, Ichijo et Shiki, je ne sais pas ce qu'ils faisaient là mais ils avaient sûrement une excellente raison.
Saber : Oui, tout à fait. C'est donc pour ça que ton bras est ensanglanté.


Yûki posa sa main sur la plaie de son bras, comme pour la cacher. Jackpot ! Le regard de Zero fit un allé-retour entre son bras et moi avant de répondre.


Zero : Elle est tombée. Tu sais comment elle est.


Je fixais alors Yûki, espérant avoir plus de chance.


Yûki : Laisse tomber, je ne te dirais rien.
Saber : Ha-ha. Il y a donc quelque chose susceptible d'être dit !
Yûki : Je...euh. Tu joues sur les mots, Saber.
Zero : *donne une petite claque sur la tête de Yûki*
Saber : Allez, dites-moi, maintenant.
Zero : Il ne s'est rien passé de plus que ce que nous t'avons dit.


Je tiquais. Si Zero est de mèche avec la Night Class, c'est que c'est important. Nous étions près de mon dortoir, Yûki me souhaita alors bonne nuit et Zero s'éloigna sans un regard. J'entrais dans ma chambre agacée. Pourquoi ne veulent-ils pas m'en parler ?


Dans le bureau du directeur :
Kaname : Kaien, il est temps de faire quelque chose pour l'empêcher de s'approcher de la Night Class.
Kaien : Elle n'est pas idiote, elle comprendrait qu'on essaie de l'évincer.
Kaname : *s'énervant un peu* Ecoutez, on ne peut pas prendre le risque qu'elle gâche les fondements même de l'Académie. Réfléchissez, bon sang.
Kaien : Parce que tu crois que l'écarter ne va pas confirmer ses hypothèses ?
Kaname : Je ne parle pas que de nous, le Sénat commence à la trouver gênante, c'est risqué pour elle aussi si nous ne faisons rien : si elle continue, ils vont vouloir l'éliminer.
Kaien : Heureusement que je peux donc compter sur vous pour la protéger si nécessaire.
Kaname : Qu'est-ce que vous comptez faire ?
Kaien : La nommer chargée de discipline.
Kaname : C'est insensé !


Retour du côté de Saber :
Alors que j'étais allongée sur mon lit à réfléchir, j'entendis des pas traverser le couloir devant ma chambre. Ces pas essayaient de se faire discrets, ce qui eût pour don de m'intriguer. J'entrouvris ma porte pour me renseigner...